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De la mentalité de supermarché à la mentalité "maker"

28 décembre 2020

Un des maux les plus graves qui affligent notre société est la mentalité de supermarché. Qu’on se comprenne : le mal ne vient pas des supermarchés eux-mêmes, mais de la relation que nous avons entretenu pendant des décennies avec eux. Le supermarché n’est que le symbole de ce mal, qui est celui de la passivité des Occidentaux face aux défis de l’environnement. La population sait de moins en moins comment produire des objets et des services.

Photo de Peter Bond sur Unsplash

Cette maladie mortelle s’étend à tous les secteurs de la société. Il n’est pas trop tard pour renverser la vapeur.

Qu’est-ce que la «  mentalité de supermarché  » ?

La mentalité du supermarché est celle de l’individu qui s’arrête, complètement perdu, jusqu’à ce qu’il trouve le produit tout fait, ou le service tout fait, qui va résoudre son problème. L’idée de s’aider tout seul ne lui vient même pas à l’esprit.

Pour caricaturer, la mentalité de supermarché, c’est la personne qui, lorsqu’elle ne trouve plus de bouteille d’eau dans le frigo, continuera d’avoir soif; parce qu’elle n’a même pas l’idée de prendre un verre dans le placard pour le mettre sous le robinet.

Quand le lavabo est bouché, tout s’arrête ? On appelle le plombier ? Ou quand on veut faire l’économie du plombier, quelle est l’action attendue? C’est celà : on court au supermarché et on s’achète un «  produit pour déboucher les éviers  ». Qui, comme par hasard, coûte une fortune; et qui est, de surcroît, toxique.

Et donc, on vivra avec le lavabo bouché, jusqu’à ce que le plombier arrive, ou qu’on aura couru au supermarché pour y trouver le précieux produit-miracle ? Des heures perdues pour rien.

Au lieu de dévisser la cuve1; et quand cela n’est pas possible, une application de cristaux de soude, non-polluants et bon marché, ferait parfaitement l’affaire…

Il y a des degrés dans la mentalité de supermarché. Le problème est que le système éducatif et la publicité nous ont trop habitués à tout acheter déjà tout fait, tout préparé. Tout cela est bien quand on a peu de temps ou qu’on cherche l’efficience2; c’est moins bien quand on aurait du temps et des ressources, mais on a perdu les instincts de survie, qui consistent à se débrouiller avec ce qu’il y a à disposition. Dans ce cas on rentre dans un phénomène qui s’appelle l’oisiveté.

La survie…

On oublie que si l’humanité a réussi a survivre jusqu’à l’époque industrielle, c’est parce que tous les noyaux familiaux savaient se faire à manger. Aujourd’hui, on ne demande certes plus à la majorité de la population de savoir chasser, d’élever des animaux ou de cultiver. Mais tout de même, ne faudrait-il pas savoir préparer un bouillon chez soi, quand on a fini les cubes ?

Evidemment les pénuries de l’année 2020 sont venues nous rappeler que les appovisionnements peuvent être précaires, et que la première chose qui viendrait à manquer, c’est bien des produits finis auquels ont s’était habitués au point de ne plus savoir se les fabriquer soi-même

Partout, on essaie de rendre plus «  facile  », pour l’être humain, c’est-à-dire de faire en sorte qu’il fasse preuve de moins d’habileté, de connaissances, d’efforts, d’attention. Paradoxalement, cela rend les machines beaucoup plus compliquées et fragiles. On aboutit à des aberrations telles que des «  machines connectées  » pour apprendre à cultiver des plantes chez soi. S’il y a une sorte de créatures qui a su survivre sur cette planète, bien avant que l’être humain apparaisse, c’est bien les plantes !

Pour cultiver une plante, il suffirait d’un pot, un peu de lumière, d’eau, d’engrais et un peu d’attention. Rien de cela n’est si mystérieux ou complexe que cela demande à des êtres humains d’être «  sauvés  » par l’électronique.

Le paradoxe est qu’une toute petite fraction de la population développe constamment des trésors de compétence et d’imagination… pour réduire tout le reste à l’état de moutons décervelés. Cette tendance crée un cercle vicieux.

La mentalité de supermarché pollue !

Il n’y a pas besoin de s’étendre sur le sujet: les bouteilles en plastique consommées inutilement, les produits de nettoyage polluants, les micmacs électroniques superflus, tout cela fini dans les rivières, les lacs et les mers… avec notre intelligence humaine.

La mentalité de supermarché dans l’industrie et les services

Là où la mentalité de supermarché coûte des fortunes et cause des pertes colossales, c’est bien dans l’industrie; et particulièrement dans les services. Il manque une pièce pour une machine, ou une pièce est cassée ? Toute la chaîne de production s’arrête et on attend le fournisseur.

Manque-t-il un programme relativement simple pour automatiser une fonction dans une administration ou une banque ? C’est trop compliqué. Alors, on va faire «  à la main  », voire engager des temporaires ou des permanents supplémentaires.

Il y a des degrés de complexité; et certaines choses sont plus difficiles à produire que d’autres. Mais le vrai problème se trouve dans la passivité – voire le fatalisme – qui s’abat sur les entreprises en Europe ou aux Etats-Unis, chaque fois que quelque chose manque ou se casse.

Tout s’arrête…

Tout s’arrête et on attend le réparateur, ou la pièce qui manque. Chaque heure qui passe coûte de l’argent. Et pourtant, on attend… passivement.

La plupart des publicités B2B3 ((pour les services en ligne; pour les systèmes d’automatisation; pour les services de conseil) martèlent le même message sans arrêt : «  nous nous occuperons de tout à votre place; vous n’avez plus besoin de vous préoccuper de rien  ». Fournir un bon service, qui évite des soucis ou des problèmes au client, c’est certes nécessaire.

Mais réduire le client à l’état d’animal domestique, ignorant et désarmé au point d’être totalement incapable de survivre sans son précieux fournisseur ou une classe de fournisseurs, c’est là de la mauvaise gestion du risque.

La montée de l’informatisation, de la digitalisation et de l’intelligence artificielle ont été l’occasion, pour beaucoup d’entreprises, de placer l’abrutissement de l’être humain comme objectif du message publicitaire.

  • «  Déléguez-nous tel ou tel département; ainsi vous n’aurez plus besoin de (nettoyeur, informaticien, avocat, graphiste, etc.).  »

Tout cela est très bien sur le court-terme. Sur le long terme, une entreprise qui poursuit cette voie choisit non seulement l’avilissement de son propre personnel; même les cadres en sont réduits à n’être plus que des pousse-boutons.

Important

La mentalité de supermarché conduit toutes les entreprises à une fuite en avant, qui consiste à toujours investir dans l’automatisation de façon à soustraire de plus en plus de responsabilité aux être humains.

Le bout du chemin est hélas prévisible : les pousse-boutons pourront bientôt être remplacés par des automates. Il n’y a pas que les employés qui y perdront, car ils finiront tôt ou tard par être des redondants (le terme insultant qui dit à un être humain qu’il a été remplacé par une machine et qu’étant devenu parasitaire, il ferait mieux de se tirer une balle dans la tête, plutôt que de produire inutilement du CO2).

Ce n’est pas donc que les employés au bas de l’échelle qui deviennent progressivement «  redondants  ». Le jour où plus un seul être humain ne saura faire quelque chose de concret ou d’intelligent dans toute l’entreprise. les cadres aussi, la Direction et le Conseil d’administration seront aussi devenus redondants; car les actions ne vaudront plus rien.

Voilà où la mentalité de supermarché mène beaucoup d’entreprises occidentales: à l’improductivité générale des êtres humains. À la disparition d’usines, d’entreprises, de secteurs économiques entiers, pour cause d’incompétence généralisée, et donc d’inutilité économique.

La mentalité de supermarché conduit aussi à des catastrophes politico-industrielles.

Lorsque des directions de grandes entreprises se vident de leurs compétences pratiques (pour se concentrer sur des principes qui séduisantes sur le papier comme les «  soft-skills  »), on obtient des chaînes de production qui s’arrêtent; des projets de migration vers des nouveaux système informatiques qui échouent lamentablement; des usines chimiques qui explosent par impéritie ou négligence.

La catastrophe politico-industrielle de la lutte contre l’épidémie du COVID-19 peut être aussi attribuée en partie à la mentalité de supermarché. En effet, ce sont des élites politiques et économiques incompétentes, ignorantes (en dépit de leurs diplômes universitaires) des principes élémentaires de la science, de l’ingénierie et de l’industrie, qui sont responsables d’un des pires fiascos de l’histoire récente.

Là où beaucoup voient de la malhonnêteté, il faudrait voir une part considérable de passivité face aux évènements, d’impuissance intellectuelle, d’inaptitude technologique, et de la perte généralisée de nombreux savoir-faire nécessaires à la survie d’une société.

La Chine: ah ! la Chine !

Dans cette décadence de l’industrie américaine et européenne, la Chine semble être une exception aussi admirable et qu’exotique. Les idées les plus fantasques circulent à ce sujet : notamment que les Chinois ne seraient pas vraiment humains, mais quelque chose d’unique et à part, incompréhensible pour le reste de l’humanité.

D’où viennent ces idées étranges sur la Chine ?

Il est difficile de distinguer d’où viennent ces idées étranges sur le succès industriel des Chinois: sans doute de vieux préjugés culturels, où se mêlent les sentiments de supériorité/fascination des Occidentaux pour la Chine, datant de l’époque coloniale… ainsi que la mauvaise conscience qui a conduit à reconsidérer le bien-fondé de la violente occupation de l’Extrême-Orient à la fin du XIXe siècle, et l’exploitation sans vergogne de ses peuples.

Et sans doute, d’une habile campagne d’enfumage politique venue du gouvernement chinois lui-même, qui exploite la naïveté proverbiale des Occidentaux (elle-même constatée durant l’époque coloniale), ainsi que leur mauvaise conscience.

Ce même gouvernement qui explique aux Occidentaux qu’ils sont incapables de comprendre la philosophie chinoise parce qu’il n’y a pas de normes universellesen même temps qu’il leur explique qu’il a bien mieux compris Karl Marx, qui après-tout était un philosophe allemand qui leur avait été introduit par des Russes. Alors le marxisme: universel ou non ? On n’est pas à une contradiction près.

Tous ces complexes de supériorité occidentaux, et cette propagande politique chinoise ne servent à rien et feraient mieux d’être jetés par-dessus-bord.

Sans connaître beaucoup à la Chine, on peut néanmoins affirmer avec une certaine assurance que les Chinois partagent le même patrimoine génétique que le reste des homo sapiens. Outre le fait qu’ils sont physiquement humains en tout point, ils se marient, ont des familles; des villages, des villes, une organisation sociale et un État. Ils aiment, ils rient ou ils pleurent leurs morts pour les mêmes raisons que le reste des êtres humains.

Les Chinois ont, au passage, même emprunté aux Européens et aux Américains, depuis un siècle la mode vestimentaire, l’architecture de leurs nouvelles villes, et la façon de conduire leurs automobiles. Ce ne sont donc pas des Martiens. Et inversément, l’Occident a hérité un grand nombre de coutumes, de technologies et de conceptions philosophiques de la Chine. Bref, coupons la tête au mythe – tout à fait anti-scientifique – que les Chinois seraient différents des autres êtres humains.

Une culture habituée à l’ambiguïté

Les mots de la langue chinoise sont polysémiques, c’est-à-dire qu’ils peuvent avoir de nombreux sens; et la pratique d’écrire avec des idéogrammes (qui sont forcément en nombre limité), implique que la même phrase écrite à de nombreux sens possibles, qu’on ne pourra déceler que grâce au contexte.

C’est peut-être cette ambiguïté du sens, et le fait que les discours dépendent du contexte (qu’il faut donc clarifier et apprendre), qui est très déroutante pour des personnes habituées à des alphabets phonétiques et un vocabulaire univoque, qui crée cette aura de mystère. Mais ce qui est plus ardu n’a pas besoin de plonger un étranger dans des considérations mystiques.

Bien entendu les coutumes, l’étiquette sociale, la langue et toutes sortes de paramètres sociaux changent substantiellement d’un endroit à l’autre de cette planète. Bien fou serait l’Occidental qui s’imaginerait qu’il pourrait se comporter dans une ville chinoise comme dans le Midwest ou la banlieue parisienne. La belle affaire : ce n’est pas nouveau, car Marco Polo s’en était bien aperçu… et les voyageurs chinois en Occident aussi.

Tout ce petit préambule sert à dire que le succès industriel des Chinois n’est pas très mystérieux, et qu’il n’y a pas besoin de faire appel à d’obscures considérations politico-culturelles ou historiques qui remonteraient à la nuit des temps ou à des soi-disant supériorités ou infériorités de cultures nationales.

Et d’ailleurs la prospérité de la zone économique de Shenzen serait tout à fait intelligible pour des Américains… du XIXe siècle ou de la première moitié du XXème. Il serait également parfaitement évident pour une partie des Anglais du XIXème.

Marché couvert d'électronique à Shenzhen (Chine). Photo par Till Kottman sur Unsplash

La mentalité de production en Chine

Un jeune entrepreneur Suisse ayant vécu quelques en Chine avait expliqué lors d’une conférence combien les Chinois avaient ordinairement la mentalité du maker, c’est-à-dire de fabriquer ce dont ils ont besoin. Ne pouvant s’offrir des magnétoscopes japonais au début des années 2000 (qui étaient trop chers), il se les sont fabriqués eux-mêmes. Lorsqu’une pièce d’une chaîne de production est défectueuse ou manquante, ils courent à leur propre atelier pour la construire. Où ils trouvent le collègue qui peut la leur faire dans la journée.

Il est toutefois concevable que cela soit incompréhensible pour des Européens ou des Américains de 2020. Cela n’a, en réalité, pas grand chose avec le fait d’être Chinois ou Français, Américain ou Russe; mais bien à la mentalité de supermarché… ou plutôt à son absence en Chine !

L’explication est, au fond, assez simple : les magasins, sous le communisme, étaient restés vides pendant une grande partie du XXe siècle; et la population devait lutter pour survivre. Ce phénomène n’était pas limité à la Chine: c’était le cas dans tous les pays de l’ex-URSS, ainsi que dans l’Europe à l’Est du Rideau de fer. Quand les magasins étaient vides, il a fallu faire jouer la débrouille. Et quand la libéralisation économique est arrivée, toutes les énergies productives comprimées – portées par des savoir-faire accumulés – se sont brusquement libérées. Et comme la débrouille implique aussi la volonté d’apprendre (notamment en copiant, en improvisant ou en améliorant), le progrès a été rapide.

Dans l’Union soviétique, il ne pouvait pas y avoir de mentalité de supermarché. Il fallait savoir se faire du pain, parce qu’on n’en trouvait pas tous les jours; il fallait savoir se tricoter des pulls-over, parce qu’on n’en trouvait pas en vente; ou alors ils étaient totalement hors de portée des acheteurs. Quand aux pâtisseries, il ne fallait pas rêver: il fallait les faire soi-même, en appliquant tous les trucs pour remplacer des produits rares ou trop chers. Il fallait savoir penser non seulement avec les recettes ordinaires, mais avec tous les succédanés imaginables. Ceux qui ne se débrouillaient pas vivaient mal; très mal.

La solution ? La mentalité de maker !

Ce qui précède n’est pas une éloge du marxisme, qui a été amplement discrédité comme théorie économique et comme pratique politique. Ce n’est pas non plus un reproche aux supermarchés, qui ont leur utilité. Et ce n’est pas une critique de l’automatisation – spécialement de la part du sous-signé, qui a passé sa vie à promouvoir cette pratique.

Les supermarchés et l’automatisation (l’informatisation pour être précis), ne sont ni bons ni mauvais en soi, car ce ne sont que des outils. Et dans la mesure où ils contribuent à augmenter la productivité, et c’est le cas, ils sont les bienvenus.

Mais ce qui ne va plus du tout, c’est l’esprit dans lequel les êtres humains abordent l’automatisation. Une toute petite fraction de la population (moins de 5%?) continue à acquérir des vraies compétences… pour pour pousser les 95% restant vers une vie d’oisiveté et de débilité intellectuelle ? Où serait la productivité dans tout cela ?

Danger dans les processus d’automatisation mal conduits

Ce n’est pas l’automatisation qui est en cause, mais le fait que les 95% sont poussés vers la passivité et l’inutilité économique.

Lorsqu’on automatise, on devrait augmenter la formation et les savoir-faire des êtres humains, car les pannes auront tendance à être de plus en plus compliquées à réparer.

Or, c’est quasi-systématiquement le contraire qui se produit : on profite de l’automatisation pour diminuer les savoir-faire .

De cette façon on rend l’entreprise dépendante de ses fournisseurs extérieurs et on a diminué son potentiel de survie à long terme!

Or, l’exemple de Shenzen montre que, dans la capitale mondiale de l’électronique en 2020, le rapport est tout à fait différent. La proportion des makers (les gens qui fabriquent) est très élevée; plus l’automatisation augmente, plus les savoir-faire augmentent.

En Chine, les marchés vendent des produits semi-finis

Là-bas, les supermarchés (ou plutôt les marchés couverts) vendent certes des produits finis, mais ce n’est pas – et de loin – l’essentiel de leur assortiment. Les makers se nourrissent de produits semi-finis !

La solution est dans la transmission des savoir-faire. Bien sûr, le contexte économique, politique, social de la Chine post-communiste a permis de réunir les conditions pour cette réussite-là. Mais ce n’est ni la première fois dans l’histoire qu’une région économique a soudainement «  explosé  » dans le commerce international, et cela ne sera sans doute pas la dernière.

Revoir le système éducatif

Les ramifications sont immenses. Mais l’Occident devrait revoir son système éducatif de A à Z, pour pousser les savoir-faire techniques. Le système universitaire, en envoyant une large proportion de la jeunesse vers des métiers à faible savoir-faire (c’est-à-dire des formations purement littéraires ou théoriques) fait l’impasse sur l’avenir, et sur une société durable.

Apprenez à programmer ! Photo par Rick Kimotho sur Unsplash

La mentalité maker devrait être enseignée aux enfants, sans discriminer entre garçons et filles. Dans le milieu familial, les vertus du Légo ou du mécano sont proverbiales, mais il y a toutes sortes d’outils.

Important

La programmation informatique devrait être le 4ème savoir-faire de base après compter, lire et écrire.

La programmation informatique devrait faire partie de l’enseignement obligatoire pour tous les enfants, au plus tard à partir de l’école secondaire.

La programmation, qui permet d’exercer une personne à ordonner les actions de façon logique, complète, et sans ambiguïté, est une introduction parfaite à toutes sortes de compétences.

Il existe des précédents remarquables, de succès au niveau national.

On pourra en citer deux :

  1. Le Victory Program programme industriel États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, qui conduisit à la formation de six millions de femmes à des savoir-faire industriels et leur insertion dans le système économique américain.
  2. Le programme BBC Micro conduit au Royaume-Uni dans les années 1980 pour l’enseignement de l’informatique avec l’aide de l’industrie informatique de Cambridge, qui lança la révolution de la micro-informatique et influença toute une génération.

Ce qui a déjà été fait, pourrait être fait à nouveau.


Affiche "We can do it" avec le personnage de "Rosie la Riveteuse" (1942-43), dans le cadre du Victory Program des Etats-Unis

bbc.co.uk

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BBC launches Computer Literacy Project Archive

People interested in the history of computing and information technology over the decades can delve into a host of programmes, with the launch of the Computer Literacy Project Archive on BBC Taster.


  1. Ce n’est pas très difficile. Voir les instructions des services cantonaux suisses de l’énergie et de l’environnement

  2. Efficience: le rapport entre l’énergie et la matière investies dans une activité, et le résultat (énergie et/ou matière utiles produites). De la même façon qu’on peut parler de l’efficience d’un moteur (à produire du déplacement avec un minimum de perte), ou d’un processus chimique (à produire une nouvelle substance avec un minimum de déchets), on peut parler de l’efficience d’une activité humaine. 

  3. B2B: Business-to-Business, produit par une entreprise et s’adressant à des entreprises (et non à des particuliers).