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Poésie de Molière, poésie de la langue vulgaire

20 février 2021

Photo par Kyle Head sur Unsplash

J’ai dû faire un petit peu de recherche sur langue des banlieues, telle qu’on la parle à Paris, pour me payer de la tête de bonnes âmes qui voudraient réécrire L’Avare de Molière pour les écoles de France.

Ce qu’il en est vraiment

En réalité c’est une initiative de la Comédie-française, et Drameducation, centre international de théâtre francophone en Pologne.

Dans ma compréhension, elles voudraient suivre le modèle des livrets à destinations des nombreuses personnes dans le monde qui veulent apprendre le français comme une seconde langue… pourquoi pas? Il n’y a rien de nouveau, cela se pratique depuis longtemps.

Le contexte historique a changé, mais…

De plus, il est parfaitement correct qu’il faudrait, même pour une personne de langue française, connaître le contexte culturel et historique de l’époque de Molière pour bien en comprendre l’humour.

Oui évidemment: mais ce problème existait également en 1950 ou en 1850, que je sache? Et on n’avait pas jugé, alors nécessaire de réécrire Molière pour un public français. On avait surtout fait un effort pour clarifier son vocabulaire (et sa syntaxe, pour le peu qui avait changé).

On aurait dû laisser cette initiative (tout à fait défendable) dans le cadre du français comme seconde langue.

De plus, si Molière avait copieusement emprunté du matériel à des auteurs antiques comme Plaute1, on ne voit pas ce qui interdirait à des auteurs d’aujourd’hui à faire de même avec Molière… d’autant qu’il n’y a pas de problèmes de droit d’auteur.

Ce que la presse en a compris

Mais ce qui a été compris et goulûment diffusé par la presse, c’est que ces adaptations devraient aussi servir aux petites Françaises et aux petits Français, qui ne seraient plus capables d’étudier Molière.

Oui: car selon eux, la Langue de Molière devait bientôt prendre le statut de langue étrangère. Le résultat a été un gros pataquès sur les réseaux sociaux.

Cela dit plusieurs choses: d’abord (mais cela est connu) que la presse écrite, de nos jours, en moyenne d’assez mauvaise qualité; et que de nombreux journalistes se plaisent une peu trop souvent à simplifier, voire à déformer les propos, parce que cela fait vendre leur canard.

Il y a un autre problème: c’est une forme de «  snobisme par le bas  », qui sert surtout de cache-misère: à masquer le fait que l’enseignement du français est en situation d’échec, suite aux réformes qui ont commencé dans les années 1970. L’Ecole de la République (celle de la fin du XIXe siècle) avait bien ses défauts; mais au moins, elle utilisait des méthodes éprouvées pour enseigner le français. Des jobards admirateurs de Staline sont ensuite venus pour réinventer la roue sans s’inspirer du cercle: avec leurs exprériences surréalistes, ils ont surtout réussi à casser l’essieu.

Du pataquès à la satire

Il semblerait donc que le Terminis de la Kulrute à Paris2 (qui patronne la Comédie française) serait complice d’un affreux nivellement par le bas: il consisterait dans le cas présent à copieusement recouvrir la langue de Molière avec de la mayonnaise en Youtube.

J’ai fini par écrire ceci :

L’Avare, Acte IV, scène 9

«  GRAPPINO - Oh purée, t’as vu l’reurti3,
le chourineur, le surineur4!
Appelez les keuf, c’est trop le dossier,
Comment j’suis marron, j’suis buté, j’suis kalashé5,
On ma chouravé mon genhar6!
C’est qui l’empaffé qu’à fait ça?
C’est où qu’il s’est vesqui7?
Il est planqué où?
J’le dégote comment?
Je vais tracer par là? Ah non, kedal…
Il est par là? Où par ici?
Mais c’est qui c’keum?
Eh, tu mets un stop, là!
T’aboule mon genhar, ‘spèce de gros naze!  »

«  HARPAGON - Au voleur, au voleur,
à l’assassin, au meurtrier.
Justice, juste Ciel.
Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge,
on m’a dérobé mon argent.
Qui peut-ce être?
qu’est-il devenu? où est-il?
où se cache-t-il?
que ferai-je pour le trouver?
où courir? où ne pas courir?
n’est-il point là? n’est-il point ici? qui est-ce?
Arrête.
Rends-moi mon argent, coquin…

(Je demande de l’indulgence: j’ai tâché de me répliquer au mieux les usages du moment. Pour moi, cela impliquait de me rapprocher d’une langue qui ne m’était pas familière, avec une sorte de respect prudent.)

Une splendide langue vulgaire

Une langue en constante évolution

L’exemple montre, au moins, que cette langue urbaine pose ses propres problèmes, car elle évolue très vite. Elle n’est pas forcément intelligible à tout le monde.

En particulier, elle est souvent hors de portée des anciennes générations.

Que devrait-on faire? Réécrire Molière tous les vingt ans pour les Françaises et les Français?

Tout d’abord, il faut saluer l’excellent travail que beaucoup de chercheurs ont fait, pour décrire le vocabulaire de la langue des banlieues. Et si je regrette que sa syntaxe et son style ne soient pas toujours documentés formellement (par exemple l’usage de comment pour renforcer une phrase, ou le fameux trop comme adverbe d’intensité), on peut la déduire de certaines définitions ou exemples.

Quelle richesse!

Et surtout, je ne finirai jamais de m’émerveiller de la richesse et de la profondeur des langues populaires et des argots, dans toutes les grandes villes d’Europe. Si on peut comprendre pourquoi Baghdad a remplacé le Bronx comme image de l’enfer urbain, quelqu’un s’est-il posé la question de savoir comment un fusil d’assaut russe (la kalashnikov) a bien pu entrer dans le lexique parisien pour en faire un verbe (kalasher)?

Ou comment la galère, qui fut il y a longtemps un navire à rame (et un châtiment pour les criminels) a fini par désigner n’importe quelle situation pénible? Et combien de jeunes gens connaissent l’expérience tragique des galériens de Méditerranée8 ? Qu’importe, leur souvenir continue de vivre dans la langue du XXIè siècle.

Et quel phénomène social (sans doute policier ou judiciaire) a inscrit dans la sagesse populaire qu’avoir un dossier (à son nom), c’était vivre dans la honte ? Sans doute la mémoire collective de siècles de rafles et d’interrogatoires par des sbires du gouvernement ?

C’est ce qu’on appelle la langue vulgaire. Non pas dans le sens péjoratif qu’on lui donne aujourd’hui, mais simplement dans son sens le plus littéral: la langue du peuple, ou d’une partie du peuple (du latin vulgus); celui des villes.

Les snobs de la «  langue de culture  »

C’est bien dans une certaine tradition héritée des fonctionnaires de la fin du XIXe siècle, de mépriser tout ce qui n’est pas la langue officielle. À l’époque où il fallait proclamer la supériorité de la race française sur les races inférieures, ainsi que la haine des Allemands, C’était un devoir de traiter tous les êtres qui parlaient autre chose que du Français standard comme des êtres inférieurs (ce qui incluait toutes les langues régionales, les pâtois, ainsi que les langues étrangères) .

Ils vivaient selon l’idée que puisque la langue de Molière – ou plutôt la version étriquée et insipide de l’Administration – est la langue de culture par excellence, tout ce qui n’en est pas est forcément un idiome dégénéré, qui devait être éradiqué. Ils ont très largement réussi dans leur oeuvre de destruction: un ethnocide qui consistait à anéantir sans pitié tout ce qui n’était pas le français de Paris, y-compris en utilisant des châtiments corporels sur les enfants coupables d’utiliser le parler de leurs parents.

Mais ce qu’on laissera à l’Ecole publique de la France, c’est qu’elle a su enseigner le français; à tel point que n’importe qui, même dans les campagnes les plus reculées ou les quartiers les plus défavorisés, avait appris à lire et écrire cette langue.

Malheureusement, l’accélération de l’évolution langue des banlieues est le résultat de la dégradation de l’instruction publique depuis les réformes des années 1970. Aujourd’hui il y a eu nivellement par le bas: trop rares sont les privilégiés parmi les nouvelles générations, qui savent encore lire; et pour écrire ? Il ne faut pas trop y compter.

Oui, le phénomène auquel nous assistons a un parallèle avec celui de la fin de l’époque romaine (vers le IVe, Ve siècle de notre ère): à l’époque l’effondrement du système scolaire avait favorisé le remplacement du latin classique par la forme plus populaire, qui était celle des campagnes. C’est comme si les citadins, par manque d’écoles étaient retournés celle des paysans.

Une réponse populaire à la faillite de l’enseignement du français

Aujourd’hui, c’est donc le français des banlieues qui s’installe au centre-ville de Paris, jusqu’à la Cité et aux Champs-Elysées.

Alors, oui, la langue française se dégrade parce qu’elle a été laissée trop longtemps à l’abandon, et elle est en péril. Mais cela ne veut pas dire pour autant que la réponse populaire à l’échec du gouvernement à fournir une école décente à tout le monde (la fameuse «  éducation nationale  » qui n’en est plus une) n’ait aucun mérite.

La naissance d’une nouvelle langue révèle des trésors de sagesse et d’ingéniosité populaires.

À la fin de l’Antiquité, la langue des paysans avait remplacé caput (la tête) par testa (une brique, ou un fragment de céramique). Certains noms traditionnels de couleurs (blanc, jaune) avaient été remplacés par les équivalents germaniques qui désignaient des robes de chevaux. Et ainsi de suite

Aujourd’hui la langue des banlieues emprunte à l’argot historique, au verlan (une tradition bien française), à l’arabe, au parler des Roms, à l’anglais technologique, etc.. En bref, à tout ce qui avait vécu et prospéré à l’extérieur des écoles, et qui justement à cause de cela, a une vigueur et une capacité de survie qui manque totalement.

Et là où beaucoup voient de la «  mauvaise herbe  » ou de la «  mauvaise graine  » j’admire la vivacité et l’énergie, voire le génie, qui réside chez tous les peuples ou les catégories sociales qui doivent faire face à l’adversité.

Une charogne (Charles Baudelaire)

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu’ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s’épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l’herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Ce que Baudelaire décrivait n’était que le miracle de la vie qui renaît et se développe sous une nouvelle forme après la mort.

Qu’est-ce qu’un grand cru de Bordeaux ou de Bourgogne, sinon des raisins poétiquement pourris et fermentés?

Au fond, qu’est-ce que la prose ou la poésie de Jean de La Fontaine, Gustave Flaubert, Honoré de Balzac, Victor Hugo, ainsi que des membres de l’Académie française, sinon une langue créole née de la décomposition du latin classique, fermentée avec l’ajout d’éléments germaniques?

Et enfin, qu’est-ce qu’une langue de culture comme le français, sinon du chiendent qui a été réempoté et longuement cultivé en appartement, jusqu’à ce qu’on le vende à la cour des rois de toute l’Europe?

Les snobinards du pédagogisme

Cela nous amène à une seconde catégorie de snobs ministériels: ceux qui font du nivellement de la langue française par le bas. Sous le vernis social de leurs discours «  démocratiques  » et «  inclusifs  », ils ont en fait les mêmes préjugés contre le «  populaire  », qu’ils l’utilisent toutefois dans l’autre sens: puisque ce dernier est inculte, irrécupérable et pour tout dire méprisable, qu’on en finisse!

Que l’Etat lui donne au peuple qu’il mérite vraiment et ce qui est à la portée de sa faible intelligence: c’est-à-dire une éducation de qualité minable, qui ne permettrait même pas à un titi de survivre dans la jungle urbaine9.

Pédagogiste ? Stalinien !

Ce qu’on entend par «  pédagogiste  » ce sont les héritiers de Paul Langevin et Henri Vallon. Ces derniers avaient promu en 1944 (sans doute par influence du dictateur Joseph Staline) un nouveau système éducatif pour la France. Sorte de plan Marshall version soviétique, c’est-à-dire visant à affaiblir la France, il aurait eu pour résultat que ce pays n’aurait plus pu produire des cerveaux qui seraient nécessaires à une grande puissance, par exemple pour construire des avions ou entretenir une industrie nationale… et ainsi ne plus jamais être une concurrente poour la Russie.

Heureusement, le bon sens et les instincts de survie prévalure au landemain de la Guerre, et ce plan fut abandonné. Malheureusement il retrouva paradoxalement la faveur de l’Etat Français après 1968 (c’est-à-dire après le Printemps de Prague), à l’époque où justement Moscou avait progressivement cessé d’inspirer les Communistes français.

Le pédagogiste, c’est un mot qui utilise le suffixe -iste pour indiquer comment un sujet noble (la pédagogie) fut perverti par des individus qui poursuivaient des objectifs sociaux hostiles aux intérêts de la France et favorables à une puissance ennemie. Objectifs du parti communiste qui auraient abouti (si on en juge par les expériences est-allemande, polonaise, tchècoslovaque, etc.) à la destruction des élites de la France et la concentration du pouvoir et de l’argent entre les mains d’une petite nomenklatura totalitaire.

L’URSS s’était, bien entendu, bien gardée de consommer le poison idéologique qu’elle avait cyniquement distillé en Europe occidentale: les universités de Léningrad et Moscou gardèrent en tout point les modèles tsaristes: elles furent extrêment exigeantes et absolument sans compromis avec l’arithmétique et la grammaire. Si le Communisme devait un jour vaincre le Capitalisme, il aurait besoin d’ingénieurs, de scientifiques et de linguistes correctement formés… et d’une France avec une Education nationale en ruines.

Même si la bête de la politique étrangère de Joseph Staline est morte son venin n’est pas mort: il survit sous la forme du pédagogisme scolaire qui produit des fournées de réformes scolaires dont la seule constante est qu’elles changent généralement en pire, vers des réformes de l’orthographe, et la transformation de la langue française en une soupe insipide, un novlange qui empêchera à de futurs esclaves de parler de leurs chaînes.

Comme si d’ailleurs la République avait attendu les réformes de la fin des années 1970 pour imposer l’enseignement obligatoire; et comme si, d’ailleurs, les prêtres avaient attendu les hussards noirs de la troisième république pour ouvrir des écoles dans presque tous les villages de France.

Voilà ce à quoi se réduisent, en réalité, «  l’école pour tous  » et «  l’université pour tous  » du pédagogiste: c’est-à-dire une école qui a été conçue pour ne servir à rien, sauf à accorder (par défaut) des avantages supplémentaires à une minorité de privilégiés qui ont de l’argent pour payer une vraie éducation à leurs enfants.

Ce qui est intéressant, est que ce programme national de «  non-éducation  » conçu pour le profit d’une puissance totalitaire (l’URSS de Joseph Staline), fut en ensuite récupérée par ses plus grands ennemis : de quelques entreprises multinationales monopolistiques cotées à New York ainsi qu’à Paris, dont les cours gonflés artificiellement menacent de surcroît la santé de tout le système financier. Ces entités économico-politiques survivent en s’appropriant les fruits du travail du restant de l’humanité. Les quelques privilégiés qui bénéficient de ce système ont tout intérêt à défavoriser les lycées et les universités publiques, et à ruiner la concurrence de l’économie libre, pour le plus grand bénéfice des rejetons de leur caste – qui auront bénéficieront des avantages d’une vie de loisirs et de confort.

Le résultat est une société à deux vitesses. Les quelques privilégiés qui bénéficient d’une vraie éducation en-dehors des lycées de l’Education nationale sont de plus en plus une Nomenklatura à la soviétique mais dans une version capitaliste: des rejetons de grandes familles d’industriels. Ainsi que des mamelouks10 de ces familles, qui ont été sortis du ruisseau pour être promus à des positions de responsabilité, afin de protéger la petite caste au pouvoir.

Et, quand on travail au Ministère de l’Education nationale, ce constat n’est pas forcément très grave. Car ceux qui ont la chance d’appartenir au cercle restreint des élus (dont les parents ont eu du pouvoir et/ou de l’argent, ou qui ont pu accéder à ce milieu par quelque miracle venu d’en haut), on pourra faire bénéficier sa progéniture de cours de bonne langue française à la maison, avec des leçons privées, et au besoin en faisant recours à des écoles privées.

La langue des banlieues: une réponse populaire vivante à la dégradation de l’enseignement du français

Et pour revenir à la langue des banlieues? Elle n’est au fond, que la réponse qui témoigne du génie de la France et des Français, qui refusent aujourd’hui – comme ils ont souvent refusé dans le passé – de se coucher sur les pavés et mourir, sous prétexte que leurs dirigeants politiques se moquaient de leur sort, et s’engraissaient même avec leurs malheurs.

Comme je l’avais déjà dit plus haut, la situation d’effondrement des systèmes scolaires publics qui prévaut en France et en Suisse n’est pas nouvelle. Elle s’était déjà produite à la fin de l’empire romain.

Et comme alors, ce qui vient remplacer la langue qu’on enseignait dans les écoles, est un nouveau parler plus vivace, plus robuste… et qui évolue aussi plus vite.

Bien sûr, nous devrions agir avec l’énergie du désespoir pour sauver la Langue de Molière, même si les systèmes scolaires nationaux publient régulièrement des avis mortuaires.

Mais ne méprisons pas, et ne laissons pas mourir non plus la langue des banlieues, comme on fait jadis mourir les pâtois des campagnes. Elle est vivace, forte, et elle véhicule un patrimoine culturel d’une grande richese.

Vive la diglossie!

Préservons donc la langue de Molière et laissons vivre la langue des banlieues. Et si, comme à Berne, Zurich ou Naples, des citadins parleront indifféremment la langue officielle et la langue urbaine, suivant les situations de la vie (diglossie), est-ce que ce sera vraiment gênant ?


  1. Plaute: auteur latin (né vers 254, mort en 184), connu pour ses pièces comiques qui eurent un grand succès à Rome. Il influença notamment Shakespeare et Molière. 

  2. Terminis de la Kulrute: (humoristique) pour ceux qui n’auraient pas compris, c’est du verlan pour «  Ministère de la Culture  ». 

  3. Reurti: verlan pour «  tireur  » (voleur à la tire) 

  4. Chourineur: assassin qui utilise le couteau. Surineur: personne qui manie le couteau. 

  5. Kalashé: tué (de Kalashnikov, fusil d’assaut) 

  6. Genhar: verlan pour «  argent  » 

  7. Vesqui: verlan pour «  esquivé  » 

  8. Galérien: Au début de l’époque moderne, une personne condamnée (comme châtiment pour un crime) à servir comme rameur sur une galère en Méditerranée. Voir la définition dans le TLFi 

  9. Titi: «  Gamin de Paris, bavard, déluré, gai et farceur, souvent enclin à l’impertinence et à la raillerie.  » TLFi 

  10. Mamelouk: Au Moyen-Âge, membres d’un corps de cavaliers formé à partir d’esclaves, qui servaient de garde au Sultan de l’Égypte, qui formaient une caste supérieure de cet État. Suite à la Campagne d’Égypte de Napoléon (1798-1801), on appela Mamelouks des soldats turcs ralliés à la France qui avaient été incorporés dans un escadron de la Garde impériale. Comme ils vouaient à l’Empereur une fidèlité qui confinait au fanatisme, on finit par appeller mamelouk toute personne entièrement dévouée à une personne de pouvoir, et qui n’a pas d’autre ambition que de la servir.